WE DON’T GIVE UP 2016 - 2017


En résistance à l'occupation marocaine, les murs se couvrent quotidiennement de revendications indépendantistes.

Graffitis aussitôt censurés par la police et le voisinage. Couches sur couches, les murs sont maladroitement repeints.
Tels des palimpsestes, ils symbolisent la tentative d'invisibilisation d'une revendication pourtant inaliénable, le droit au référendum d'auto-détermination, que l'ONU est missionnée d'organiser.

Piégés par le mur de séparation marocain, les villes colonisées ou ce désert quadrillé de zones militaires, le vandalisme est une manière pour certains activistes sahraouis de reprendre momentanément la main sur l'espace occupé.
Malgré les investissements colossaux du Maroc sur ce territoire, ces graffitis illustrent la difficulté que rencontre les autorités marocaines à intégrer la minorité sahraouie aux colons.

La surveillance des forces de sécurité marocaine est constante, les libertés d'expression et de réunion sont restreintes, l'activisme sahraoui sévèrement réprimé. Graffer est un acte risqué pour les sahraouis, car exprimer leurs droits c'est reconnaitre l'existence du Sahara Occidental en tant qu'entité distincte du Maroc, ce qui représente une infraction passible d'une peine d'emprisonnement pour « atteinte à la sécurité intérieure » du Maroc.

Mêlant revendications sociales et politiques, les graffitis sur les murs témoignent d'une marginalisation des sahraouis et de la privation de leurs droits.